Olivier Leroi était en résidence à Trempolino pendant cet automne 2014. Deuxième volet d’un projet en partenariat avec Trempolino qui avait débuté l’année dernière par l’accueil de la plasticienne Elsa Tomkowiak. Pour cette nouvelle étape, Olivier Leroi proposait un travail à partir du silence.
Peux-tu présenter ton travail au sens large ?
Quand je suis invité dans un lieu spécifique, je tiens toujours compte du contexte. Comment faire autrement, d’ailleurs ? C’est ce qui m’a motivé à mettre la « Neige au Pays Dogon » par exemple, à partir des ressources du pays, à savoir le coton. Plus près, au Château de Chambord à créer une étrange brigade avec des codes plausibles. Et en Antarctique, un drapeau à partir des couleurs et proportions du manchot empereur.
Quel est le coeur de ta résidence à Trempolino ?
Dans un premier temps, il y a quelques oeuvres qui jouent sur la not...
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Olivier Leroi était en résidence à Trempolino pendant cet automne 2014. Deuxième volet d’un projet en partenariat avec Trempolino qui avait débuté l’année dernière par l’accueil de la plasticienne Elsa Tomkowiak. Pour cette nouvelle étape, Olivier Leroi proposait un travail à partir du silence.
Peux-tu présenter ton travail au sens large ?
Quand je suis invité dans un lieu spécifique, je tiens toujours compte du contexte. Comment faire autrement, d’ailleurs ? C’est ce qui m’a motivé à mettre la « Neige au Pays Dogon » par exemple, à partir des ressources du pays, à savoir le coton. Plus près, au Château de Chambord à créer une étrange brigade avec des codes plausibles. Et en Antarctique, un drapeau à partir des couleurs et proportions du manchot empereur.
Quel est le coeur de ta résidence à Trempolino ?
Dans un premier temps, il y a quelques oeuvres qui jouent sur la notion de présence au monde plutôt silencieuse, puis dans la seconde partie (résidence) le son émergera de ce silence, l’occasion ici pour moi d’activer un projet non réalisé : la rencontre du brame du cerf avec le chant de la baleine : « le champ du chant ». Comment le son détermine un territoire, un espace ? Plusieurs formes sont envisagées pour la restitution : un travail sur les sons originels et aussi à partir d’interprétations musicales, de l’instrument classique comme le violoncelle à la musique électroacoustique. Un objet qui pourra aussi s’inscrire dans un rituel d’accueil aux musiciens invités par Trempolino : « un moule pour un tube ».
Pourquoi travailler la notion de silence dans un lieu dédié au bruit (ou la musique si on reste poli) ?
Je ne suis pas sûr que ce lieu soit dédié au bruit…! On pourrait d’ailleurs réfléchir sur le fait que l’accueil d’un lieu comme celui-ci soit toujours dans une ambiance musicale (j’ai d’ailleurs proposé une rupture à cette nappe dans une partie du projet). Dans la musique, d’une part, il y a des silences et, d’autre part, on peut se poser la question de l’oeuf et de la poule : le silence existait-il avant le « bruit » ? Le silence existe-t-il tout simplement ?
Tes autres projets à venir ou en cours ?
Je viens de réaliser, invité par Ergastule, collectif de Nancy qui produit des multiples, l’édition d’une sérigraphie qui tourne autour du loto, sur la notion de jeu et de confiance que je montrerai sans doute. Mais surtout je travaille sur un livre monographique à paraître chez Actes Sud.
(Interview Trempolino)
Le collectif r remercie Romuald Tual ainsi que Louis , Nathan et Léo (élèves du conservatoire) pour leur conrtibution au projet d'Olivier Leroi.
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