Un texte écrit par Sébastien Maloberti à l'occasion de la carte blanche de l'association In Extenso à la galerie RDV (Nantes).
Artistes présentés : Benjamin Laurent Aman, Cristian Andersen, Hervé Bréhier, Marc Geneix, Carole Manaranche, Sébastien Maloberti, Christoph Meier, Navid Nuur, Ariel Schlesinger.
La part des choses #1 / get the balance right. Exposition du 13 février au 20 mars 2010
inextensoasso.com
galerierdv.com
Get the balance right
Avec In Extenso, nous voulions depuis longtemps étendre notre programmation hors les murs à Nantes.
L'invitation d'RDV nous à amené à réfléchir à une programmation spécifique, « la part des choses » qui s'est étendue par la suite à toute l'année 2010. (Mains d'oeuvre à Saint-Ouen en Mai,...
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Un texte écrit par Sébastien Maloberti à l'occasion de la carte blanche de l'association In Extenso à la galerie RDV (Nantes).
Artistes présentés : Benjamin Laurent Aman, Cristian Andersen, Hervé Bréhier, Marc Geneix, Carole Manaranche, Sébastien Maloberti, Christoph Meier, Navid Nuur, Ariel Schlesinger.
La part des choses #1 / get the balance right. Exposition du 13 février au 20 mars 2010
inextensoasso.com
galerierdv.com
Get the balance right
Avec In Extenso, nous voulions depuis longtemps étendre notre programmation hors les murs à Nantes.
L'invitation d'RDV nous à amené à réfléchir à une programmation spécifique, « la part des choses » qui s'est étendue par la suite à toute l'année 2010. (Mains d'oeuvre à Saint-Ouen en Mai, Galerie Pannetier à Nîmes en Septembre, et deux expositions personnelles de Christoph Meier et Pauline Bastard à la galerie In Extenso, à Clermont-Ferrand, en Avril et Novembre.)
Le projet LPDC / get the balance right, est né du désir de montrer des ?uvres liées à des objets tirés de notre environnement quotidien. Peu produites (dans le sens d'une technicité simple, voir rudimentaire), elles se fondent sur un rapport discret entre un état « tel quel », et de légères transformations grâce auxquelles les artistes les tirent de leur réalité usuelle jusqu'à leur donner une présence « augmentée ».
Get the balance right : D'abord titre de Depeche Mode, il deviendra celui de la photo de Cristian Andersen, puis le sous-titre de l'exposition. Sur l'image de l'artiste suisse, l'embrasure lumineuse d'une porte à peine ouverte ou mal fermée. Cette notion d'équilibre, d'entre-deux, s'applique à ces oeuvres qui semblent chercher leur degré de réalité. Le curseur vacille volontiers entre bricolage, ready-made et sculpture 1.
Excepté Cristian Andersen et Navid Nuur -que je ne connaissais pas, la plupart des artistes ont été réunis par affinités personnelles.
Carole Manaranche, Hervé Bréhier et Marc Geneix ont fait les beaux-arts à Clermont-Ferrand, et nous nous connaissons depuis déjà quelques années ; J'ai rencontré Benjamin Laurent Aman et Ariel Schlesinger à Berlin. Quant à Christoph Meier, je suivais son travail depuis deux ans : afin de préserver la fonction de la salle de projection de la galerie, et dans le souci de rester en lien avec l'objet, il fallait trouver une oeuvre animée réunissant ces deux aspects... La série des « setting » s'est imposée presque immédiatement.
L'exposition qui résulte de ces rencontres tisse de façon plus ou moins volontaire des liens entre les oeuvres présentées. Avec du recul, je me rends compte que la lumière et le son y tiennent une place particulière. Ils se répondent d'une pièce à l'autre, et se font parfois écho. C'est d'une certaine façon l'aspect immatériel des oeuvres présentées qui à pris le pas sur la densité matérielle des objets. Ce n'est pas pour me déplaire, car c'est une relation intangible au réel que questionne la part des choses. Comme « une chaise s'assoit 2», ces objets font le boulot, et même un peu plus... Ils ont transcendé leur fonction d'origine (informer, porter, projeter, contenir..) et par leur simplicité, leur dénuement, nous questionnent sur notre relation aux « choses ».
1 A l'origine, avant que LPDC ne devienne un cycle d'expositions, et que nous décidions de travailler avec un graphiste pour le projet global, l'image de Cristian devait être le visuel du projet. Présenter cette image dans la galerie, c'était intégrer ce qui aurait pu être l'affiche de l'expo à l'expo elle-même.
2 Guillaume Desanges à propos du travail de Carole Manaranche.